L’Indonésie est la destination paradisiaque par excellence. Avec ses 17 000 îles égrenées au milieu de l’Océan Indien, l’archipel offre de sublimes plages dignes des cartes postales et d’exceptionnels spots de plongée. Toutefois, sa beauté naturelle n’est pas en reste : une jungle tropicale abritant des espèces endémiques comme le tigre de Sumatra, l’orang-outan, l’éléphant de Bornéo, le dragon de Komodo, de sublimes rizières en terrasses et de spectaculaires volcans. Hormis ses richesses naturelles, l’Indonésie est riche de traditions ancrées depuis des millénaires. Mosaïque de peuple et d’ethnies, où se côtoient musulmans, chrétiens, bouddhistes, hindouistes et animistes, l’archipel indonésien est un melting-pot invitant le voyageur au dépaysement et à l’émerveillement.
Qui dit « voyage en Indonésie » dit généralement « voyage à Bali », alors que des îles fascinantes et moins fréquentées promettent également leur lot de découvertes : Sulawesi, Sumatra, Flores, Komodo, Java.
Sulawesi, l’île de fer
Anciennement les Célèbes, l’île de Sulawesi, l’une des quatre grandes îles de la Sonde, recèle de nombreux trésors. Cette île au large de Bornéo, réputée pour ses récifs coralliens et ses sites de plongée, n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Très montagneuse, l’île compte quelques volcans encore actifs. Néanmoins, de grandes plaines consacrées à la riziculture s’étendent au sud et au centre de l’île, une grande partie de Sulawesi est également couverte de forêts, jungles et lacs. A l’image de l’archipel indonésien, l’île possède une très grande diversité ethnique : pas moins de 114 langues y sont parlées !
Direction le pays Toraja
Au cœur des montagnes du Sulawesi, terre chrétienne dans un pays très majoritairement musulman, se dresse le pays Toraja avec ses splendides paysages de rizières, son architecture singulière, ses rites funéraires uniques et sa population accueillante. Le peuple Toraja (signifiant « peuple des montagnes » en langage Bugis) réside au centre de l’île de Sulawesi, dans la région de Rantepao. Principalement cultivateurs, ils sont longtemps restés à l’écart des échanges maritimes et commerciaux.
Cette minorité ethnique, initialement animiste, vit avec un système de croyances ancestrales « Aluk to Dolo », signifiant la « voie des ancêtres ». A l’arrivée des Hollandais au 19ème siècle, le modèle religieux s’est peu à peu transformé vers un modèle chrétien. Aussi, la majorité de la population de l’île est chrétienne et le reste musulman. Toutefois, le peuple Toraja continue à respecter les anciennes traditions et rites funéraires.
Une architecture singulière
Une des particularités du pays Toraja est son architecture qui ne ressemble à aucune autre. Appelées « Tongkonan », leurs maisons sont construites selon des traditions ancestrales strictes. Le toit des maisons rappelle pour certains la forme des cornes de buffles, animal sacré de la région, et pour d’autres un bateau ayant permis aux ancêtres de naviguer de Chine jusqu’à Sulawesi. Les habitations sont décorées de gravures en bois aux couleurs du peuple Toraja : le noir, le rouge, le blanc et le jaune. On y retrouve également des cornes de buffles clouées à l’avant de la maison dont le nombre représente le rang social et la richesse de la famille.
Les rites funéraires
Le pays Toraja est notamment connu pour ses rites funéraires uniques. A la mort d’une personne, les funérailles font l’objet d’une cérémonie spectaculaire : combats et sacrifices de buffles, chants, danses, processions peuvent s’étaler sur quelques jours à une semaine. Cependant, lorsqu’une personne décède, elle n’est pas immédiatement enterrée. Cela peut prendre des mois, voire des années avant que la famille organise ses funérailles.
Tau Tau : symbole de la culture Toraja
Les Tau Tau sont des effigies faites à partir de bois ou de bambou représentant une personne décédée. Nichées à flanc de falaise dans des corniches taillées, ces petites statues permettent de conserver l’âme du défunt, dont le corps est installé à l’intérieur de la falaise.