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13 plus beaux temples de Chine

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La Chine, terre d’histoire et de culture millénaire, abrite une richesse patrimoniale inestimable. Parmi ses trésors les plus emblématiques, les temples occupent une place de choix. Ces édifices sacrés, souvent nichés dans des paysages à couper le souffle, témoignent de la diversité religieuse et philosophique qui caractérise le pays. Du bouddhisme au taoïsme, en passant par le confucianisme, chaque temple offre une plongée fascinante dans les croyances et les traditions chinoises.

Voyager à travers les temples de Chine, c’est non seulement découvrir des chefs-d’œuvre architecturaux, mais aussi s’imprégner de la spiritualité qui émane de ces lieux de culte. Des montagnes sacrées aux plaines verdoyantes, ces sanctuaires sont souvent situés dans des cadres naturels époustouflants, ajoutant une dimension mystique à leur aura. Ils attirent chaque année des millions de visiteurs, tant des pèlerins en quête de recueillement que des touristes avides de culture et de beauté.

Dans cet article, nous vous invitons à explorer les 13 plus beaux temples de Chine. Chacun d’eux a été sélectionné pour sa splendeur, son histoire unique et sa signification spirituelle. Que vous soyez en voyage solo, en couple, en famille ou avec des amis, ces temples vous promettent des moments inoubliables. Embarquons ensemble pour un voyage au cœur de l’âme chinoise, où chaque temple raconte une histoire, dévoile des secrets et éveille les sens.

Sommaire

  1. Le Temple du Ciel – Beijing
  2. Le Temple Shaolin – Henan
  3. Le Temple de l’Erable Pourpre – Zhenjiang
  4. Le Temple du Bouddha de Jade – Shanghai
  5. Le Temple de Lingyin – Hangzhou
  6. Le Temple de Jokhang – Lhassa
  7. Le Temple de Yonghe – Pékin
  8. Le Temple de l’Oie Sauvage – Xi’an
  9. Le Temple de Wudang – Hubei
  10. Le Temple du Confucius – Qufu
  11. Le Temple de Putuo – Zhejiang
  12. Le Temple de Famen – Shaanxi
  13. Le Temple de Labrang – Gansu

1. Le Temple du ciel – Beijing

Le Temple du Ciel, situé dans le quartier de Chongwen à Pékin, est sans doute l’un des temples les plus majestueux et emblématiques de la Chine. Construit au début du 15ème siècle sous le règne de l’empereur Yongle de la dynastie Ming, ce complexe cérémonial était utilisé par les empereurs des dynasties Ming et Qing pour prier pour de bonnes récoltes et la prospérité de l’empire. Le temple est un chef-d’œuvre d’architecture et de symbolisme, s’étendant sur 2,73 kilomètres carrés, soit près de quatre fois la taille de la Cité Interdite.

Le bâtiment le plus célèbre du complexe est la Halle des Prières pour les Bonnes Récoltes (Qinian Dian), un édifice circulaire de 38 mètres de haut, reposant sur trois terrasses de marbre blanc. Ce bâtiment sans clou est un exemple parfait de l’utilisation de la symétrie et de la géométrie dans l’architecture chinoise. La structure en bois est composée de 28 colonnes principales, représentant les 12 mois de l’année, les 12 périodes du jour (selon l’ancienne division chinoise du temps) et les quatre saisons.

L’un des éléments les plus impressionnants du temple est la Voie Impériale (Danbiqiao), un pont de marbre long de 360 mètres qui relie la Halle des Prières pour les Bonnes Récoltes à l’Autel du Ciel (Huangqiong Yu). Ce pont symbolise la voie que l’empereur empruntait pour communiquer directement avec les cieux. Le temple est entouré par des jardins magnifiquement entretenus et des espaces boisés, où les visiteurs peuvent se promener et apprécier la tranquillité du lieu.

Le Temple du Ciel possède également une acoustique remarquable. Par exemple, dans la Voûte Céleste Impériale (Huangqiong Yu), un chuchotement à une extrémité de la structure peut être entendu clairement à l’autre bout grâce à la réflexion acoustique. Cet effet acoustique unique fascine les visiteurs et témoigne de l’ingéniosité des anciens architectes chinois.

Une anecdote intéressante est que le Temple du Ciel a servi de modèle pour de nombreux temples taoïstes en Chine. Sa disposition et son architecture sont des exemples parfaits de la cosmologie chinoise, où le ciel est représenté par des formes rondes et la terre par des formes carrées. Le temple est également aligné selon les principes du Feng Shui, avec chaque élément ayant une signification précise.


2. Le Temple Shaolin – Henan 

Niché au pied de la Montagne Song, dans la province du Henan, le Temple Shaolin est l’un des temples les plus célèbres de Chine, connu mondialement comme le berceau du kung-fu. Fondé en 495 après J.-C. sous la dynastie Wei du Nord, le temple est dédié à Bodhidharma, un moine bouddhiste indien qui aurait introduit le bouddhisme zen en Chine. Le temple Shaolin n’est pas seulement un centre religieux, mais aussi un lieu de développement des arts martiaux chinois.

Le complexe du Temple Shaolin couvre une superficie de plus de 57 000 mètres carrés et se compose de plusieurs salles et pavillons. Parmi les structures les plus remarquables, on trouve la Salle des Mille Bouddhas (Qianfo Dian), qui abrite une collection impressionnante de statues bouddhistes et de fresques murales. La salle est soutenue par 36 piliers, chacun orné de sculptures complexes représentant des scènes de la vie du Bouddha et des légendes locales.

L’un des sites les plus fascinants du complexe est la Forêt des Pagodes (Talin), située à l’ouest du temple principal. Cette nécropole unique contient plus de 240 pagodes de pierre et de briques, érigées entre la dynastie Tang (618-907) et la dynastie Qing (1644-1912). Chaque pagode est un monument funéraire dédié aux moines éminents du temple et représente un chef-d’œuvre de l’architecture funéraire bouddhiste.

La légende raconte que Bodhidharma aurait médité face à un mur pendant neuf ans dans une grotte près du temple, atteignant ainsi l’illumination. Cette grotte, connue sous le nom de Grotte de Bodhidharma, est devenue un lieu de pèlerinage pour les pratiquants du zen et les passionnés d’arts martiaux.

Un autre chiffre intéressant est le nombre de moines qui vivent et s’entraînent actuellement au Temple Shaolin. Environ 200 moines résident dans le temple, perpétuant les traditions séculaires du bouddhisme et des arts martiaux. Le temple, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010, est un symbole de la culture chinoise et un site incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire des arts martiaux.


3. Le Temple de l’Erable Pourpre – Zhenjiang

Situé à Zhenjiang, dans la province du Jiangsu, le Temple de l’Érable Pourpre (Jinshan Si) est l’un des plus anciens et des plus charmants temples de Chine. Sa fondation remonte à la dynastie de l’Est Jin, vers le 4ème siècle après J.-C. Il est surtout connu pour son emplacement pittoresque sur la colline de Jinshan, offrant une vue imprenable sur le fleuve Yangtsé et les paysages environnants.

Le complexe du Temple de l’Érable Pourpre est réparti sur environ 20 hectares et comprend plusieurs pavillons, pagodes et jardins. L’un des édifices les plus emblématiques est la Pagode de Cishou, une structure octogonale de 35 mètres de haut construite sous la dynastie Tang. La pagode, avec ses 13 étages, offre une vue panoramique sur la région et est un exemple classique de l’architecture de la dynastie Tang.

La Salle des Grands Héros (Daxiong Baodian) est un autre point fort du temple. Ce grand hall abrite une statue impressionnante du Bouddha Sakyamuni, entourée de sculptures finement détaillées des bodhisattvas. Le hall est décoré de fresques et de sculptures qui racontent des scènes de la vie du Bouddha, ajoutant une richesse visuelle et spirituelle à l’expérience de la visite.

Une particularité fascinante du Temple de l’Érable Pourpre est sa connexion avec la légende du moine Ji Gong, un personnage semi-mythique du folklore chinois. On dit que Ji Gong, connu pour ses pouvoirs miraculeux et son comportement excentrique, a séjourné au temple pendant une période et y a accompli plusieurs miracles. Cette légende attire de nombreux pèlerins qui viennent honorer le moine et prier pour des bénédictions.

Le temple est également célèbre pour son ancien jardin de bonsaïs, qui abrite des arbres miniatures vieux de plusieurs siècles. Ce jardin, avec ses sentiers sinueux et ses paysages délicats, est un lieu de sérénité et de contemplation. Les visiteurs peuvent admirer la finesse de l’art du bonsaï et ressentir la tranquillité qui émane de ce lieu paisible.

Un autre aspect notable du Temple de l’Érable Pourpre est sa relation avec la littérature chinoise classique. Le célèbre roman « La Légende des Héros du Fleuve » (Shuihu Zhuan) mentionne souvent le temple, renforçant ainsi son importance culturelle et historique. Cette référence littéraire a contribué à la renommée du temple à travers les siècles.


4. Le Temple du Bouddha de Jade – Shanghai

Le Temple du Bouddha de Jade, situé dans la dynamique métropole de Shanghai, est l’un des temples bouddhistes les plus importants et les plus visités de Chine. Fondé en 1882 par le moine Huigen, ce temple abrite deux statues de Bouddha en jade apportées de Birmanie (aujourd’hui le Myanmar), qui sont les pièces maîtresses du temple et attirent des fidèles et des touristes du monde entier.

Le complexe du temple s’étend sur une superficie d’environ 20 000 mètres carrés et comprend plusieurs halls et pavillons, chacun richement décoré et portant des détails architecturaux fascinants. La salle principale, la Salle des Grands Héros (Daxiong Baodian), est ornée de statues impressionnantes et de fresques détaillées représentant des scènes de la vie du Bouddha.

L’attraction principale du temple est la statue du Bouddha de Jade assis, mesurant 1,9 mètre de haut et pesant environ 3 tonnes. Cette statue, sculptée dans un seul bloc de jade blanc, est réputée pour sa beauté et sa sérénité. Elle est habillée de riches vêtements en soie et ornée de bijoux précieux, ajoutant à son aura divine. Une autre statue, celle du Bouddha couché, mesure 0,96 mètre de long et repose paisiblement dans une position de nirvana, symbolisant la mort du Bouddha et son entrée dans le nirvana.

Un aspect unique du Temple du Bouddha de Jade est sa combinaison harmonieuse de l’architecture traditionnelle chinoise et des éléments modernes. Les toits en tuiles jaunes et les murs rouges du temple créent un contraste saisissant avec les gratte-ciel environnants de Shanghai, symbolisant la coexistence de l’ancien et du nouveau dans cette ville en perpétuelle évolution.


5. Le Temple de Lingyin – Hangzhou

Le Temple de Lingyin, également connu sous le nom de Temple de la Retraite de l’Âme, est situé dans un cadre idyllique à Hangzhou, dans la province du Zhejiang. Niché parmi les montagnes boisées et les paysages pittoresques de la zone scénique de Feilaifeng, ce temple bouddhiste est l’un des plus anciens et des plus célèbres de Chine. Fondé en 328 après J.-C. par le moine indien Huili, le temple est un centre important pour le bouddhisme Chan (Zen).

Le complexe du Temple de Lingyin s’étend sur environ 87 000 mètres carrés et comprend plusieurs halls majestueux et pavillons, chacun richement décoré et imprégné d’une profonde signification religieuse. La Grande Salle de l’Alliance des Héros (Daxiong Baodian) est l’un des principaux bâtiments du temple. Cette salle impressionnante abrite une statue massive de 19,6 mètres de haut du Bouddha Sakyamuni, taillée dans 24 blocs de camphrier, représentant l’une des plus grandes statues en bois de Bouddha en Chine.

Un autre site remarquable est la Salle du Roi des Cieux (Tianwang Dian), qui accueille des statues imposantes des Quatre Rois Célestes, protecteurs du Bouddhisme, ainsi qu’une statue souriante de Maitreya, le Bouddha du futur. Cette salle est souvent la première que les visiteurs voient en entrant dans le temple, et elle instaure une atmosphère de dévotion et de paix.

À l’extérieur du temple, les visiteurs peuvent explorer la colline Feilai Feng, également connue sous le nom de « Pic Volé ». Cette colline est célèbre pour ses sculptures rupestres datant de diverses dynasties, y compris Tang, Song et Yuan. Parmi les 470 sculptures, on trouve des représentations des Trois Saints de l’Ouest : Amitābha, Guanyin et Mahasthamaprapta​

Le Temple de Lingyin est également célèbre pour ses grottes et ses sculptures rupestres situées à Feilaifeng, une colline rocheuse juste à l’extérieur du temple. Les grottes contiennent plus de 300 sculptures bouddhistes datant des dynasties Song et Yuan. L’une des plus célèbres est la statue de Bouddha rieur, qui est devenue une icône de la région.

Un chiffre notable est la hauteur de la statue de Bouddha en bois, qui mesure 19,6 mètres, ce qui en fait l’une des plus grandes statues en bois de Bouddha en Chine. Cette statue, ainsi que les autres trésors du temple, attire des millions de visiteurs chaque année, notamment pendant les grandes fêtes bouddhistes comme le Festival des Lanternes.


6. Le Temple de Jokhang – Lhassa

Situé au cœur de Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet, le Temple de Jokhang est l’un des lieux de culte les plus sacrés du bouddhisme tibétain. Construit au 7ème siècle sous le règne du roi Songtsen Gampo, ce temple est un pilier central de la spiritualité tibétaine et un site incontournable pour les pèlerins du monde entier. Le temple est non seulement un centre religieux mais aussi un trésor d’architecture, d’art et d’histoire tibétains.

Le Temple de Jokhang s’étend sur environ 25 000 mètres carrés et se compose de plusieurs halls, chapelles et sanctuaires. L’architecture du temple est un mélange harmonieux de styles tibétain, népalais et chinois, reflétant les influences culturelles diverses qui ont marqué son histoire. La structure principale à quatre étages est couronnée de toits en or scintillant, visibles de loin et symbolisant la pureté et l’illumination.

Le sanctuaire principal abrite la statue la plus vénérée du temple, celle de Jowo Rinpoche, représentant le Bouddha Shakyamuni à l’âge de douze ans. Cette statue, faite de bronze doré et incrustée de pierres précieuses, est considérée comme la plus sacrée du Tibet. Selon la légende, elle aurait été sculptée sous la direction du roi Songtsen Gampo lui-même et est entourée de dévotions intenses de la part des pèlerins.

Le Barkhor, un chemin circulaire autour du temple, est l’un des aspects les plus remarquables du site. Chaque jour, des milliers de pèlerins effectuent le kora, une marche rituelle autour du temple, en récitant des prières et en tournant les moulins à prières. Ce rituel, empreint de dévotion et de spiritualité, crée une atmosphère vibrante et émotive qui imprègne l’ensemble de la région.


7. Le Temple de Yonghe – Pékin

Le Temple de Yonghe, également connu sous le nom de Temple des Lamas, est l’un des plus grands et des plus importants temples bouddhistes tibétains en dehors du Tibet. Situé dans le nord-est de Pékin, ce temple est un centre vibrant de spiritualité et de culture tibétaine au cœur de la capitale chinoise. Construit en 1694 pendant la dynastie Qing, le temple a été initialement une résidence impériale avant d’être converti en monastère lamaïste en 1744.

Le complexe du Temple de Yonghe s’étend sur environ 66 400 mètres carrés et comprend plusieurs halls et pavillons magnifiquement décorés. L’un des bâtiments les plus impressionnants est le Hall des Rois Célestes (Tianwang Dian), qui abrite des statues imposantes des Quatre Rois Célestes, des gardiens qui protègent le temple. Le hall est également décoré de fresques et de sculptures complexes qui illustrent des scènes bouddhistes et des motifs tibétains traditionnels.

Le Hall de la Gloire Éternelle (Yonghegong), qui donne son nom au temple, abrite une statue monumentale de Maitreya, le Bouddha du Futur. Cette statue, haute de 18 mètres, est taillée dans un seul tronc de bois de santal blanc et est inscrite au Guinness des records pour être la plus grande statue en bois de santal du monde. Elle est entourée de sculptures et de fresques détaillées qui illustrent l’histoire et les enseignements de Maitreya.

Le temple est également célèbre pour ses nombreuses reliques bouddhistes précieuses et ses statues de bronze. Parmi elles, on trouve une statue de Tsongkhapa, le fondateur de l’école Gelug du bouddhisme tibétain, et des statues de Bouddha en bronze doré d’une grande finesse artistique. Ces trésors attirent non seulement les fidèles mais aussi les amateurs d’art et d’histoire.

Une anecdote intéressante sur le Temple de Yonghe est liée à son histoire impériale. Avant de devenir un temple, il était la résidence du prince Yong, qui deviendra plus tard l’empereur Yongzheng. Après sa mort, son fils, l’empereur Qianlong, transforma la résidence en temple lamaïste en hommage à son père. Ce lien impérial confère au temple une importance historique unique, faisant de lui un symbole de la fusion entre le pouvoir politique et la spiritualité.

Un chiffre notable concernant le Temple de Yonghe est le nombre de moines qui y résident. Environ 70 moines tibétains vivent et pratiquent dans le temple, perpétuant les rituels et les traditions du bouddhisme tibétain. Le temple est également un centre d’enseignement où de nombreux novices viennent apprendre les doctrines et les pratiques bouddhistes.

Le Temple de Yonghe est particulièrement animé lors des grands festivals bouddhistes, tels que le Nouvel An tibétain (Losar) et le Vesak, où des milliers de fidèles affluent pour prier, faire des offrandes et participer à des cérémonies. Ces événements offrent une occasion unique de voir le temple en pleine activité religieuse et de comprendre l’importance de ces rituels dans la vie spirituelle des pratiquants.


8. Le Temple de l’Oie Sauvage – Xi’an

Situé dans la ville historique de Xi’an, le Temple de la Grande Oie Sauvage (Dayan Ta) est l’un des plus importants sites bouddhistes de Chine. Fondé en 652 sous la dynastie Tang, le temple servait de centre de traduction et d’étude des textes bouddhistes rapportés d’Inde par le moine Xuanzang, célèbre pour son voyage épique relaté dans le classique chinois « Le Voyage en Occident ».

Le complexe du temple s’étend sur 60 000 mètres carrés et comprend plusieurs pavillons et halls. La pièce maîtresse est la Grande Pagode de l’Oie Sauvage, une structure majestueuse de sept étages et de 64 mètres de haut. Construite pour abriter les sutras bouddhistes et les figurines de Bouddha rapportés d’Inde, la pagode est un exemple remarquable de l’architecture Tang, avec sa forme pyramidale simple mais imposante.

La Salle de la Grande Miséricorde (Daci’en Si) est un autre élément notable du temple. Elle abrite une grande statue de Bouddha et est décorée de fresques et de sculptures finement détaillées représentant des scènes de la vie du Bouddha. Ce hall est un lieu de culte et de méditation pour les moines et les visiteurs.

Selon la légende, des moines affamés priaient pour de la nourriture lorsqu’une oie sauvage tomba du ciel, leur fournissant un repas providentiel. Interprétant cela comme un signe de compassion divine, ils nommèrent le temple en l’honneur de cet événement.


9. Le Temple de Wudang – Hubei

Le complexe de temples de Wudangshan, situé dans les montagnes Wudang de la province du Hubei, est un site taoïste sacré de Chine. Fondé au 7ème siècle sous la dynastie Tang et étendu sous les dynasties Ming et Qing, le Temple de Wudang est un chef-d’œuvre architectural et un centre majeur du taoïsme.

Le complexe couvre environ 400 kilomètres carrés, comprenant 36 pavillons, 72 temples et 39 ponts. Le bâtiment le plus emblématique est le Palais de la Pureté Suprême (Taihe Gong), situé au sommet du mont Tianzhu, offrant une vue panoramique spectaculaire. Le Palais du Prince de la Loi (Fuzhen Guan) abrite une statue de Zhenwu, le dieu taoïste des guerriers, et est décoré de fresques illustrant la mythologie taoïste.

Les temples de Wudangshan sont également liés aux arts martiaux taoïstes, notamment le Tai Chi. De nombreux pratiquants viennent ici pour s’entraîner et apprendre les techniques traditionnelles. Les moines taoïstes de Wudangshan sont réputés pour leurs compétences martiales et leur sagesse spirituelle.

La légende raconte que l’empereur Yongle de la dynastie Ming ordonna la construction du complexe après avoir reçu des visions de Zhenwu. Le Palais de la Pureté Suprême est situé à 1 612 mètres au-dessus du niveau de la mer, faisant de lui l’un des plus hauts temples de Chine. Le complexe de Wudangshan est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994.


10. Le Temple du Confucius – Qufu

Le Temple de Confucius, situé dans la ville de Qufu, province du Shandong, est l’un des plus grands et des plus importants temples confucéens en Chine. Construit en 478 av. J.-C., peu après la mort de Confucius, il est dédié à la mémoire du grand philosophe et éducateur.

Le complexe du temple s’étend sur 16 000 mètres carrés et comprend 466 halls, pavillons et autres structures. Le Hall de la Grande Réalisation (Dacheng Dian) est le bâtiment central, abritant une statue de Confucius et de nombreuses tablettes commémoratives. Ce hall, avec ses 54 piliers de pierre sculptés, est un exemple remarquable de l’architecture traditionnelle chinoise.

Parmi les autres sites notables, on trouve le Pavillon de la Pluie de Pêche (Yuzhu Lou), où Confucius aurait enseigné ses disciples. Le temple est entouré de jardins et de cours magnifiquement aménagés, ajoutant à l’atmosphère sereine et contemplative du lieu.

Un chiffre intéressant est la durée de construction et de rénovation du temple, qui s’est étalée sur plus de 2 000 ans, avec des ajouts et des restaurations sous chaque dynastie majeure. Ce long processus a fait du Temple de Confucius un véritable musée vivant de l’histoire architecturale chinoise.


11. Le Temple de Putuo – Zhejiang

Situé sur l’île de Putuoshan, dans la province du Zhejiang, le Temple de Putuo est l’un des quatre monts sacrés du bouddhisme chinois. Dédié à Guanyin, la déesse de la miséricorde, ce temple attire des milliers de pèlerins chaque année, désireux de prier et de méditer dans ce lieu de grande spiritualité.

Le complexe du Temple de Putuo s’étend sur environ 32 000 mètres carrés et comprend plusieurs halls, pavillons et pagodes. Le Hall de la Grande Miséricorde (Dabei Dian) est le bâtiment central du temple. Il abrite une statue imposante de Guanyin haute de 33 mètres, représentant la déesse dans toute sa majesté et sa compassion.

L’un des éléments les plus impressionnants du temple est la Pagode de la Douce Rosée (Duobao Pagoda), une structure élégante qui s’élève au-dessus des arbres environnants. Cette pagode offre une vue panoramique sur l’île et la mer environnante, renforçant l’atmosphère de sérénité et de contemplation.

L’île de Putuoshan elle-même est connue pour ses paysages pittoresques. Les visiteurs peuvent se promener sur des plages de sable fin, explorer des forêts verdoyantes et découvrir d’autres sites sacrés dispersés sur l’île. Le chemin de pèlerinage autour de l’île, parsemé de petites chapelles et de statues bouddhistes, offre une expérience spirituelle unique, permettant aux pèlerins de se connecter profondément avec leur foi.

Une anecdote fascinante à propos du Temple de Putuo est liée à l’origine légendaire de l’île comme lieu de résidence terrestre de Guanyin. Selon la légende, Guanyin aurait choisi cette île isolée pour pratiquer la méditation et la compassion, attirant ainsi des milliers de fidèles qui espèrent recevoir ses bénédictions.

Un chiffre notable concernant le Temple de Putuo est le nombre de marches menant au sommet de la montagne, où se trouve le Hall de la Grande Miséricorde. Les pèlerins doivent gravir 108 marches, un nombre symbolique dans le bouddhisme représentant les 108 désirs terrestres que les pratiquants cherchent à surmonter pour atteindre l’illumination.


12. Le Temple de Famen – Shaanxi

Le Temple de Famen, situé à environ 120 kilomètres à l’ouest de Xi’an dans la province du Shaanxi, est un site bouddhiste d’une grande importance historique et religieuse en Chine. Fondé au 2ème siècle après J.-C. sous la dynastie Han, le temple est surtout célèbre pour abriter une relique sacrée du Bouddha Sakyamuni : un os du doigt.

Le complexe du Temple de Famen couvre une vaste superficie et se compose de plusieurs bâtiments, incluant la Pagode de Famen, un des éléments les plus anciens et les plus emblématiques. Initialement construite sous la dynastie Tang, la pagode a été reconstruite à plusieurs reprises, la dernière reconstruction datant de 1987 après son effondrement partiel. La pagode moderne est une structure imposante de 13 étages, atteignant une hauteur de 47 mètres.

L’attraction principale du temple est la Salle des Reliques, qui abrite la précieuse relique du doigt de Bouddha. Cette relique a été découverte en 1987 lors de fouilles archéologiques sous l’ancienne pagode. La découverte a révélé une chambre souterraine contenant des trésors inestimables, dont la relique, des statues de Bouddha en or et en argent, et des manuscrits sacrés.

Le Temple de Famen organise également de nombreux festivals et événements religieux, notamment le Festival de la Relique du Doigt de Bouddha, qui attire des fidèles et des touristes du monde entier. Le temple est un centre actif de prière et de méditation, avec des moines résidents qui perpétuent les traditions bouddhistes.

Un chiffre notable est la profondeur de la chambre souterraine où la relique a été trouvée, située à 20 mètres sous terre. Cette chambre, richement décorée et remplie de trésors, est un témoignage de la dévotion et de l’ingéniosité des anciens artisans chinois.


13. Le Temple de Labrang – Gansu

Le Temple de Labrang, situé dans le comté de Xiahe, province de Gansu, est l’un des monastères tibétains les plus importants en dehors du Tibet. Fondé en 1709 par le premier Jamyang Zhépa, Labrang est un centre majeur de la tradition Gelug du bouddhisme tibétain.

Le complexe de Labrang s’étend sur plus de 80 hectares et comprend de nombreux halls, pavillons et stupas. Le Hall de l’Assemblée (Dukhang) est particulièrement remarquable avec ses fresques colorées et ses statues dorées de Bouddha. L’architecture du temple combine des éléments tibétains et chinois, créant une harmonie unique.

Le Kora, un chemin de pèlerinage de trois kilomètres autour du temple, est bordé de centaines de moulins à prières. Les pèlerins tibétains viennent de toute la région pour les faire tourner, récitant des mantras et cherchant des bénédictions.

Labrang abrite également une grande université monastique, l’une des six principales du bouddhisme tibétain, où des milliers de moines étudient les textes sacrés, la philosophie bouddhiste, l’astronomie et la médecine tibétaine. Les débats philosophiques, courants dans l’éducation monastique tibétaine, sont fascinants pour les visiteurs.

Une particularité du complexe est ses 108 stupas, un nombre sacré dans le bouddhisme, symbolisant les 108 volumes du Kangyur, les écritures bouddhistes. Labrang est le site de nombreux festivals bouddhistes importants, tels que le Monlam (le Grand Festival de Prière) et le festival de Saka Dawa.